Mes enfants se disputent tout le temps, comment gérer leurs disputes ?

Pas de panique, c’est très énervant, mais c’est normal !

La rivalité entre frères et soeurs s’explique par l’ambivalence des sentiments qu’ils éprouvent les uns pour les autres: à la fois unis, bloc contre les adultes, et rivaux face à ces mêmes parents !
Ils se disputent, se chamaillent, se taquinent, se cherchent et l’un se retrouve d’ailleurs tout bête quand l’autre n’est pas à la maison !

Ils disent se détester puis s’adorent. Ils se protègent à l’extérieur mais à la maison, c’est la guerre…

Rien d’anormal mais le hic, c’est que leurs disputes nous épuisent et peuvent aller jusqu’à « pourrir » la vie de la famille.

Nos 7 principes pour gérer les disputes entre frères et soeurs

1- Jamais de violence physique

Mes enfants se disputent tout le temps

Il faut que la règle soit claire et bien comprise par tous.
Si l’un d’eux lève la main sur son frère ou sa soeur, s’il le tape, lui tire les cheveux, lui donne un coup de poing, le mord, enfin, vous voyez le topo, c’est punition immédiate, et ce, même si à la base, ce n’est pas lui (ou elle ) qui a tort + excuses à présenter à son frère ou à sa soeur.

2- Interdiction de s’insulter

Pareil que précédemment au moindre mot d’oiseau, on intervient. Le « casse-toi pauvre con », c’est hors de question à la maison !
Autant petits, normalement, les gros mots ne sont pas de mise (contrairement aux coups de pieds), autant plus grands, c’est l’horreur, tout simplement parce qu’au collège, les insultes hyper grossières fusent !
On ne les oblige pas à se laver la bouche au savon, mais on marque vraiment le coup en le punissant, même si, là encore, il n’a que répondu à l’attaque.

3- Attention aux mots blessants

– Débile, le nul, l’idiot
– Minus, nabot, minable, demi-portion
– le monstre, l’alien, le bigleux, le poux
– le relou, le paumé, le bolos …

Un enfant peut se faire agresser verbalement par son frère ou sa soeur au point que cela devienne de la maltraitance psychologique. Parce qu’il (elle) est jaloux, parce qu’il veut le réduire à rien du tout, il va le blesser constamment en le traitant avec toutes sortes de surnoms humiliants, en le rabaissant et en agressant son amour-propre. 
Ces surnoms auxquels vous pouvez ne pas prêter attention sont de redoutables armes pour celui qui les utilise. Le « T’intéresses personne pauvre nul » dit à chaque dispute va faire que l’enfant ainsi traité, à force d’entendre ces surnoms, va douter de lui jusqu’à perdre totalement confiance en lui.

Il faut donc là encore interdire ce genre de propos et punir quand vous les entendez.
Il faut aussi expliquer à celui qui les dit pourquoi c’est mal.

4- Pas de disputes durant les moments en famille

Voilà qu’à table, la moindre broutille tourne au pugilat transformant ce temps familial en un calvaire pour tous (et surtout pour nous !).
On instaure donc une règle qui est qu’on ne veut aucune dispute à table notamment.
S’ils s’y mettent, on met le hola instantanément par un « STOP » très ferme et si ça continue, on les envoie dans leur chambre sans manger !

5- On reste neutre

Et d’une parce que c’est souvent très difficile de savoir qui a commencé. 
Et de deux parce que si on prend parti pour l’un, l’autre se sentira rejeté surtout s’il ne se sent pas coupable, ce qui ne fera qu’envenimer leurs relations…
De trois, dans une dispute, il y a souvent plusieurs coupables.
Et de quatre, ce n’est pas parce que le plus petit pleure qu’il faut prendre sa défense (les enfants, ces êtres qui peuvent être si pervers…) 

Bref, pour éviter tout sentiment d’injustice et toute protestation du genre « Mais c’est lui qui a commencé, il a pris la voiture que je voulais… ! », on ne prend pas parti !

On règle le conflit en les séparant voire en les punissant tous les deux (« puisque vous n’arrivez pas à votre mettre d’accord, aucune des deux n’aura cette voiture », « filez chacun dans votre chambre vous calmer… »)

6- On n’intervient pas à chaque fois

Mes enfants se disputent tout le temps

Les disputes entre frères et soeurs sont normales. 
Donc tant qu’elles ne virent pas aux hurlements, insultes et coups, on n’intervient pas.

De toute façon, petits, il y en a un toujours qui arrivera en pleurant…Ce n’est pas pour autant qu’il faudra punir ou gronder l’autre car comme on vous le disait, et d’une, il n’est peut-être pas le fautif, et de deux, on ne prend pas parti (sauf si on a été témoin du début de la dispute).

Plus grands, les claquements de portes vous indiqueront qu’ils ont chacun regagné leur chambre fâchés !

7- On ne cède pas à ses reflexes

Par exemple:
– rejeter la faute sur le grand parce que c’est l’aîné, qu’il doit être plus raisonnable, que son petit frère ou sa petite soeur est justement plus petite…
– gronder ou punir le garçon et non la fille car il est plus fort…

Les disputes entre frères et soeurs sont nécessaires et constructives !

Nécessaires car frères et soeurs sont jaloux les uns des autres et en se disputant, ils extériorisent cette jalousie. D’ailleurs de nombreuses disputes ont pour origine la jalousie.

Ces disputes constituent ensuite une première immersion dans la réalité de la vie en société. Plus tard, ils ne se disputeront certes pas comme des chiffonniers à la moindre contrariété mais ils devront être armés pour faire face à des individus pas toujours bien intentionnés…
De même, qui dit dispute dit réconciliation, négociation, compromis…des concepts auxquels ils seront plus tard bien souvent confrontés !

Un commentaire

  • yotio ngone diop dit :

    bonsoir, j’ai vraiment aimé les conseils.je vous en suis reconnaissante et je vais les mettre en pratique.

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