10 conseils pour ne plus faire rimer devoirs avec cauchemar

En primaire, officiellement, les devoirs écrits sont interdits. Les maîtres et maîtresses de France et de Navarre ne devraient donc donner à nos têtes blondes que des leçons ! 

Petit retour sur la raison de cette décision: parce que certains enfants se font aider à la maison et d’autres non, l’éducation nationale a décidé en 1956 d’interdire les devoirs du soir à l’école primaire pour que soit respecté le principe d’égalité pour tous. En 1994, une circulaire est venue réaffirmer ce principe. Elle déclare que « les élèves n’ont pas de devoirs écrits en dehors du temps scolaire ».

Et d’une, la consigne, même si elle a été bien intégrée n’est pas systématiquement respectée, loin de là… (est-ce pour autant un mal ?)
Et de deux, qui a dit que les leçons n’étaient pas des devoirs, parfois même plus fastidieux que les devoirs écrits ? 
Et de trois, dès leur arrivée au collège, l’organisation des devoirs revêt une importance presque aussi capitale que les devoirs eux-même, qui s’accumulent souvent tels des tartines dégoulinantes dont on ne sait pas quel bout commencer !

Nos 10 commandements pour que les devoirs riment avec efficacité notoire plutôt que purgatoire.

1- Un univers propice au travail tu créeras

Au calme, 
sans tentation (pas de bruit de télé perturbateur, de mobile qui bipe à chaque sms reçu…), 
sur un bureau rangé, 
avec les bons outils à portée de main (dictionnaire, Bescherelle, règles, équerre, feuilles, effaceurs, cahier de brouillon…), 
un bon éclairage et une chaise adaptée, 
sans pour autant négliger les souhaits de votre enfant: s’il a besoin d’un fond sonore pour travailler, qu’à cela ne tienne !

2- Avec son enfant une routine des devoirs tu instaureras

Les devoirs sont faits à heure fixe.
On fixe l’heure sachant qu’on leur accorde entre 3/4 d’heure et 1 heure de détente après la sortie de classe. 
Si votre enfant sait qu’il doit se mettre à ses devoirs tous les soirs à partir de 17h30, vous verrez, il s’y mettra. 
Pour les collégiens dont l’emploi du temps varie, donnez-lui un timing de détente après lequel il devra travailler.

3- Du week-end et du mercredi pour s’avancer, il profitera.

La plupart des instits et des profs donnent les devoirs à l’avance. Souvent le vendredi soir pour le lundi et le mardi et le mardi soir pour le jeudi et le vendredi. L’objectif est de permettre à l’enfant de s’avancer.
Aussi, vérifiez que les devoirs donnés à l’avance sont bien fait. 
Décomposez le week-end en 2 temps de travail: une partie le samedi et une autre le dimanche de façon à ce que le temps passé sur les devoirs ne soit pas trop long.

4- Ensemble sa semaine de travail vous organiserez.

En fonction de ses horaires de sorties et de ses activités para-scolaires. 
Si votre enfant termine le lundi à 15h, il pourra s’avancer sur le reste de la semaine et ainsi faire moins de devoirs le mercredi où il a foot durant 2 heures.

5- Le « bourrage de crâne » tu banniras

Ca paraît évidemment écrit de la sorte mais si votre enfant de CP ne parvient pas à apprendre sa leçon ou sa poésie après 10 minutes de répétition, on passe à autre chose et on ne s’entête pas à lui faire répéter 1/2 heure durant. Il n’est plus concentré, il n’y arrivera plus !
On oublie purement l’exercice et on le laisse jouer, prendre son bain, se détendre, dîner puis on revient dessus de façon détournée par exemple au moment du coucher, on lui lit la poésie en mettant bien le ton et en lui demandant de répéter comme nous. Il dormira « dessus » et il y a de forte chance pour que ce soit assimilé le lendemain.
Pour les plus grands, on détermine un temps des devoirs. Un élève de primaire doit passer un temps limité sur ses devoirs (10 min en CP, 15 à 20 en CE, et 30 à 40 en CM). 
S’il n’y parvient pas, il faut peut-être revoir l’organisation du temps de travail (s’avancer le week-end) ou en parler avec son instituteur.

6- Son travail à sa place tu ne feras pas mais tu l’épauleras

La rédaction de français qu’il n’arrive pas à rédiger, le problème de math qu’il n’a toujours pas compris malgré vos explications…la tentation de lui donner un coup de main appuyé est forte, mais résistez !!! 
D’une part, vous ne lui rendez pas service et le jour du contrôle en classe, il se retrouvera face à ses difficultés, d’autre part, sachant qu’il peut compter sur vous, il ne fera pas d’efforts pour y arriver seul.
S’il est dans l’impasse, on le guide, on lui pose les questions qui vont lui permettre de trouver la solution, on revient sur la méthode, la leçon vue…

7- Le plus tôt possible, l’autonomie tu lui apprendras

Lui expliquer comment apprendre une leçon ou une poésie seul en trouvant avec lui la meilleure méthode selon si sa mémoire est visuelle ou auditive. 
Si elle est visuelle, il apprendra en « photographiant » sa leçon. 
Si elle est auditive, il apprendra en parlant à voix haute. 
Une fois qu’il sera prêt, il vous récitera alors sa leçon ou sa poésie. 
S’il s’agit d’exercices, apprenez-lui à bien lire l’énoncé voire lisez-le avec lui pour être sûre qu’il a bien compris puis laissez-le travailler et vérifiez ensuite son travail.

8- Disponible, tu seras

Pas question qu’il fasse ses devoirs seulement si vous êtes à côté de lui, mais pas question non plus que vous ne trouviez pas le temps de lui faire réciter sa leçon ‘il vous le demande ou de lui expliquer le « pourquoi du comment ». 
Les devoirs sont aussi une ouverture sur la culture générale et un enfant qui pose des questions sur sa leçon d’histoire, même si elles ne concernent pas directement la leçon représente une formidable opportunité de rebondir sur le sujet en sortant du cadre. Profitez-en alors pour lui faire apprendre autrement (visite de musées, expo, balade en ville…)

9- Toujours, tu te contrôleras !

Dur dur après une journée harassante de travail de garder son calme face à un enfant qui au bout de la 10ème répétition confond toujours 1492 et 1789 ! Ou encore lorsqu’on découvre à 7 heures du soir qu’il a une interrogation de math le lendemain et qu’il n’a rien révisé !
On crie… pour se soulager tout en sachant que nos cris ne feront que le stresser.

Alors si vous savez que vous ne pourrez vous contrôler, laissez-le seul et dites-lui que vous reviendrez quand il connaîtra sa leçon… Mais ne rajoutez pas de la pression à votre enfant qui aura peur que vous criiez s’il n’arrive pas arriver à faire ses devoirs !

10- Si tu n’y arrives pas, tu délégueras…

Si vraiment les devoirs sont une source de conflit trop importante entre vous et lui, 
qu’ils empoisonnent l’ambiance à la maison, déléguez…à votre homme, à un étudiant qui lui viendra quelques heures dans la semaine, ou encore utilisez les ressources du web.

Et le professeur particulier ? Notre article Cours particulier pour mon enfant

11 commentaires

  • grossiste table informatique scolaire dit :

    Tout à fait d’accord sur l’ensemble des conseils, mais surtout avec le 5, 6, le 9 et le 10 même si ce n’est pas toujours facile. Excellent partage !

  • Aurélie dit :

    Ca va je gère plutôt bien, j’applique presque tout ! Içi loulou a besoin de bouger+++ alors je reste zen, il a déjà appris poésie en marchant autour de la table, fait ses devoirs allongé par terre dans la salle de bain (oui je sais pas très conventionnel, papa en astreinte et bébé à gérer, il ne voulait pas rester seul) : résultat je ne le stresse pas, ses devoirs sont faits!
    Mise à part le CP avec la lecture, depuis le ce1 il est en autonomie et je contrôle après sans pour autant lui donner la bonne réponse, soit je laisse cogiter et j’explique, s’il ne me comprend pas je laisse pour que l’instit puisse voir là où çà coince.
    On fait les devoirs tous les soirs même heure (sans oublier de le laisser se défouler après sa journée), et les devoirs doivent être fait avant les activités extra scolaires.
    Après comme pour tout un tas d’autres sujets, cela dépend tellement des enfants. Ecoutez regardez et trouvez un bon compromis pour tout le monde 😉

  • Nadia dit :

    Merci pour les 10 conseils très astucieux mais pas facile à appliquer. Allez ! ! Il faut se motiver…c’est le rentrée !
    Moi je me souviens que j’apprenais ma poésie en chantant et puis la lecture au coucher était très utile.

  • Stéphanie dit :

    Une liste de bons conseils. N°6 et 9 pas toujours facile à tenir : la tentation de « faire à sa place dès la première difficulté » est forte. Mais quand on y arrive, c’est l’enfant qui en récolte les premiers bienfaits.

  • Danielle dit :

    Ah ! Les devoirs, j’en fais moi même. Je suis retraitée, mais j’aime, j’ai toujours aimé l’école, les devoirs, les leçons, les compositions, etc. Alors je continue en troisième avec le CNED de Rouen. Mes devoirs, je les fais attentivement. Alors je conseille aux petits et aux grands que les devoirs doivent être faits. Avec leurs leçons, ils sont la base de notre culture qui fiche le camp.

  • Valérie dit :

    Génial , on a des conseils et en plus on déculpabilise car quand on n’insiste pas on a l’impression de ne pas être à la hauteur, surtout quand il ne comprend pas et que l’heure passe et qu’il doit être couché à 20 h. La petite astuce des profs à la retraite c’est top !! Merci

  • Stéphanie dit :

    Une liste de bons conseils. N°6 et 9 pas toujours facile à tenir : la tentation de « faire à sa place dès la première difficulté » est forte. Mais quand on y arrive, c’est l’enfant qui en récolte les premiers bienfaits.

  • Nadia dit :

    Merci pour les 10 conseils très astucieux mais pas facile à appliquer. Allez ! ! Il faut se motiver…c’est le rentrée !
    Moi je me souviens que j’apprenais ma poésie en chantant et puis la lecture au coucher était très utile.

  • Aurélie dit :

    Ca va je gère plutôt bien, j’applique presque tout ! Içi loulou a besoin de bouger+++ alors je reste zen, il a déjà appris poésie en marchant autour de la table, fait ses devoirs allongé par terre dans la salle de bain (oui je sais pas très conventionnel, papa en astreinte et bébé à gérer, il ne voulait pas rester seul) : résultat je ne le stresse pas, ses devoirs sont faits!
    Mise à part le CP avec la lecture, depuis le ce1 il est en autonomie et je contrôle après sans pour autant lui donner la bonne réponse, soit je laisse cogiter et j’explique, s’il ne me comprend pas je laisse pour que l’instit puisse voir là où çà coince.
    On fait les devoirs tous les soirs même heure (sans oublier de le laisser se défouler après sa journée), et les devoirs doivent être fait avant les activités extra scolaires.
    Après comme pour tout un tas d’autres sujets, cela dépend tellement des enfants. Ecoutez regardez et trouvez un bon compromis pour tout le monde 😉

  • Valérie dit :

    Génial , on a des conseils et en plus on déculpabilise car quand on n’insiste pas on a l’impression de ne pas être à la hauteur, surtout quand il ne comprend pas et que l’heure passe et qu’il doit être couché à 20 h. La petite astuce des profs à la retraite c’est top !! Merci

  • Danielle dit :

    Ah ! Les devoirs, j’en fais moi même. Je suis retraitée, mais j’aime, j’ai toujours aimé l’école, les devoirs, les leçons, les compositions, etc. Alors je continue en troisième avec le CNED de Rouen. Mes devoirs, je les fais attentivement. Alors je conseille aux petits et aux grands que les devoirs doivent être faits. Avec leurs leçons, ils sont la base de notre culture qui fiche le camp.

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