Je vous ai parlé ici des grands principes de l’éducation positive , pédagogie par l’encouragement basée sur la fermeté et la bienveillance.
Aujourd’hui, je vous donne 5 super conseils issus de l’excellent Guide décapant des parents imparfaits sur l’éducation positive pour la mettre en place facilement !
1- Instaurez le TEF hebdomadaire
Mais pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt !!!
Le TEF ou « temps d’échange en famille » est un moment en famille où chacun raconte les problèmes qu’ils rencontrent à la maison.
On choisit un moment où chaque membre de la famille est détendu (on évite le soir en rentrant du boulot juste avant le dîner pas encore préparé ! )
Par exemple le week-end, après le petit déjeuner ou au déjeuner si c’est compliqué de le faire à un autre moment !
L’objectif: faire participer chacun pour trouver des solutions aux différents problèmes, établir des règles tous ensemble (elles seront ainsi plus facilement suivies et respectées) et ainsi retrouver le plaisir de vivre ensemble.
Par exemple:
Maman: c’est difficile pour moi quand je rentre le soir de m’occuper de tout ! Faire le repas, mettre la table, donner à manger au chat…
Rose: on peut mettre la table et donner à manger au chat à tour de rôle en marquant sur une ardoise les jours de la semaine avec nos prénoms sous nos jours.
Paul: On peut commander Mac Do ou pizza un soir dans la semaine comme ça t’as pas à cuisiner…
Les enfants sont plein de ressources et en se sentant impliqués dans la vie de la maison, ils s’investisseront sans rechigner !
Le TEF doit aborder tous les sujets sans qu’aucun ne soit déconsidéré.
Si Rose dit qu’elle trouve qu’elle n’a pas assez de temps pour jouer, il faut lui proposer des solutions avec le même sérieux que lorsque vous vous plaigniez de devoir tout faire le soir !
2- Soyez un modèle pour votre progéniture !
Mais si c’est facile à mettre en place ! Il faut prendre sur nous au départ, c’est tout !
Et puis si l’expression « Fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais ! » vous parle …ne soyez alors pas étonnée si vos enfants ne font justement pas ce que vous aimeriez qu’ils fassent !
Plus concrètement (cochez la case):
- Vous leur interdisez l’usage de leur smartphone à partir de 20h le soir mais vous, vous pianotez dessus dès le repas terminé (sur Instagram ou à jouer à candy Crush …)
- Vous les grondez quand ils disent des gros mots mais vous jurez comme un charretier dès qu’il y a un truc qui va pas en voiture (« J’vais t’arracher les yeux tête de cul !!!)
- Vous exigez qu’ils rangent leur chambre mais c’est le bazar sur votre bureau.
- Vous les voulez sportifs mais vous prenez la voiture pour aller chercher le pain à 500 m.
- Vous ne supportez pas qu’ils fassent une colère mais vous mettez en colère lorsqu’ils ont une mauvaise note ou qu’ils ont fait une bêtise…
Bref, vous voyez le topo !
On est loin d’être irréprochables et surtout, on est souvent un contre-exemple (à nos dépend) pour nos enfants !
Une fois qu’on en a pris conscience, ce n’est pas pour autant qu’on a gagné car c’est très difficile d’être un modèle pour qui ce soit, mais au moins, on essaie et on travaille pour y arriver !
3- Voyez les erreurs (et les bêtises) de vos enfants comme des opportunités d’apprentissage
Les auteures du Guide des parents imparfaits : Education positive sont formelles (et je suis d’accord avec elles) « On apprend davantage de ses erreurs que de ses réussites ! »
On aimerait tellement que nos enfants fassent le moins d’erreurs possible, surtout à l’école, qu’ils aient toujours de bonnes notes, qu’ils comprennent du premier coup, qu’ils ne connaissent pas l’échec !
Mais non seulement ce n’est pas possible mais en plus ce n’est pas souhaitable !
On apprend de ses erreurs qui sont « des opportunités d’apprentissage ».
Les échecs sont instructifs et nous permettent de nous améliorer et c’est ce qu’il nous faut enseigner à nos enfants !
Il a complètement raté son contrôle de math. Au lieu de lui dire que « de toute façon, les maths et toi, ça fait deux », on lui fait identifier ses erreurs pour que la prochaine fois, il ne se trompe plus sur ses calculs parce qu’il ne connaissait pas bien sa table de 8 !
Il a perdu à son match de tennis. Les cours qu’il prend lui permettent de progresser et il insistera davantage sur le service qui lui a fait perdre beaucoup de points…
4- Ne criez plus, ça ne sert à rien (mais ça fait tellement du bien parfois !) !
Au départ, on n’a pas du tout l’intention de crier, on se dit qu’en leur disant gentiment « A table, le dîner est prêt ! » ils vont arriver au pas de course, au 2ème « A table », le ton est moins cool, et la troisième fois, ben on hurle « A table tout de suite sinon je fous tout à la poubelle » !
Et encore, là, c’est un exemple gentillet, ne parlons pas des « T’as pas encore fait tes devoirs alors qu’il est 9 heures du soir » ou « C’est quoi toute cette pâte à modeler sur le tapis ? » pas vraiment sur le ton de la rigolade.
Bref, on hurle pour se faire entendre, on hurle pour qu’ils obéissent, on hurle pour se défouler !
Or, vous imaginez bien que l’éducation positive y est tout à fait hostile parce qu’hurler est contre-productif !
Pour éviter de crier, il y a de nombreuses clés sur lesquelles les auteures reviennent en détail.
Je vous en livre une:
– S’assurer qu’il a bien entendu la demande !
Oui, si on l’appelle une première fois pour venir manger alors qu’il est dans une aventure extraordinaire avec des Légo, il ne vous entendra pas ! Donc, au lieu de crier « à table »
– on ouvre la porte de sa chambre et on l’interpelle « Léo, Léo houhou, tu viens manger maintenant, c’est prêt, tu joueras après ! »
– ou alors on lui propose un choix: « tu préfères terminer le jeux ou dîner, mais si tu ne dînes pas, il faudra attendre demain matin pour manger ? (dis sur le ton de la bienveillance !)…
5- Transformez les injonctions en demandes bienveillantes
Ca marche à tous les coups !
On oublie l’impératif, les phrases tranchantes qui donnent des ordres . A la place, des questions où on met l’enfant à contribution, où l’on va prend en compte ses idées. mais aussi des phrases qui montrent qu’on le considère comme une personne avec son propre jugement, et à même de réfléchir à ses actes.
– « Tais- toi ! » devient « Attends, je finis ma conversation et c’est ton tour après »
– « Range ta chambre » devient « Tu préfères commencer par ranger les Playmobil ou les Kapla ? »
– « Fais tes devoirs » devient « Veux-tu faire tes devoirs maintenant ou dans une heure ? »
Et dans le livre, on vous propose même d’essayez de transformez vos propres injonctions par des demandes respectueuses.
Adoptez facilement l’éducation positive
Si vous voulez avoir plein d’autres outils éducatifs, conseils, exemples sur l’éducation positive, apprendre plein de trucs mais aussi passer un moment déculpabilisant et drôle, plongez-vous dans le Guide des parents imparfaits : Education positive.
Un guide super bien fait, pas prise de tête, au ton toujours humoristique qui va surement remettre en question certaines de vos méthodes d’éducation mais qui à la clé va tellement vous aider !
PS: ne ratez pas le bêtisier des récompenses les plus insensées ou le radio-trottoir avec les pires bêtises de nos enfants !
Et enfin, Femmes Débordées ne peut qu’apprécier les 10 astuces (bien vues) de parents pour faire manger de tout aux enfants !