1- On sanctionne directement
(et pas deux heures ou deux jours après): les enfants ont la mémoire courte et vivent dans l’immédiateté, donc la punition suit directement le fait commis sauf si vous êtes en public et que la punition sera vécue comme humiliante.
1 bis- Toutefois on se laisse un temps de réflexion pour ne pas punir « à chaud »
Il ne faut pas regretter ensuite. On peut dire « Tu vas être puni mais je réfléchis d’abord à ta punition ».
2- On applique ce qu’on a dit
La punition doit être mise en œuvre.
3- On tient la punition
On ne la lève jamais, même si l’enfant essaie de se rattraper. C’est une règle essentielle. Si votre fille est privée de sortie parce qu’elle n’a pas respectée le contrat, ce n’est pas parce qu’elle ramène un 18 en math qu’on lève la punition.
4- On opte pour une punition dont on sait qu’elle aura un impact sur son enfant
Sinon il ne la craindra pas.
5- On oublie les sanctions qui durent des semaines ou des mois
L’enfant finit par oublier pourquoi il a été puni. On peut par exemple punir son ado de téléphone portable pendant quelques jours (un cauchemar déjà très long) mais pas pendant 1 mois.
6- La punition doit être adaptée à l’âge et proportionnelle à l’infraction.
Même si votre enfant a fait à vos yeux une énorme bêtise, relativisez ! Casser votre vase favori reste un petit dégât matériel surtout à 5 ans ! En revanche, jouer avec le feu pour s’amuser et être pris en flagrant délit de récidive à 12 ans mérite une punition plus conséquente !
7- On choisit une punition en rapport avec le fait commis.
L’objectif est que la punition montre à l’enfant en quoi il a mal agi et comment réparer sa faute. La punition a pour objectif d’être réparatrice.
8- On ne punit pas en public connu
On attend d’être seule avec lui. La punition ne doit pas être une humiliation. On le prévient en revanche qu’on n’en restera pas là et qu’on réglera ça à la maison.
9- Une fois la punition effectuée, on ne revient plus sur la bêtise
On pardonne et on passe à autre chose.
10- On n’opte jamais pour une punition corporelle !
D’où l’importance du point 1bis: qui n’a jamais eu envie, sous le coup de la colère de « mettre une bonne torgnole » à son enfant qui a vraiment dépassé les bornes ?
Pourtant, si donner une gifle ou une fessée soulage celui qui la donne, elle a, pour celui qui la reçoit un effet très négatif: punir par la violence enseigne la violence et instaure une soumission sans nécessairement faire prendre conscience de l’importance de la bêtise.
Sachez également que le Conseil de l’Europe – l’organisme européen de défense des droits de l’homme – estime, dans une décision rendue publique le 4 mars 2015, que le droit français « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels ». De ce fait, elle viole l’article 17 de la Charte européenne des droits sociaux dont elle est signataire, qui précise que les Etats parties doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ».
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